Extension de la porcherie à Saint-Michel et Chanveaux : un projet d’un autre âge

Le projet d’extension d’une porcherie à Saint-Michel et Chanveaux était soumis à enquête publique du 4 décembre au 5 janvier 2018. En contradiction totale avec les ambitions environnementales et agricoles actuelles.

Ce type de projet intensif et toujours plus démesuré – nous parlons d’une extension permettant de passer de l’élevage de 2000 a 3000 porcs – est un contre-sens sur le plan politique, environnemental et sociétal.

Sur le plan politique tout d’abord, les états généraux de l’alimentation qui ont eu lieu tout au long de l’automne ont mis l’accent sur le développement d’une alimentation saine et de qualité. Même si de nombreux écologistes estiment que les ambitions restent floues, nous sommes bien face à un tournant. Les scandales alimentaires successifs, l’étranglement des revenus de nombreux agriculteurs montrent à quel point l’agriculture intensive est un modèle à bout de souffle et destructeur d’emplois.

Sur le plan environnemental, année après année, les rapports concernant la qualité des eaux de nos rivières, notamment dans le nord-ouest du département font état de pollutions multiples et d’une forte dégradation nécessitant aussi de la part des collectivités un traitement de l’eau potable toujours plus conséquent à la charge des contribuables.

Sur le plan sociétal enfin, le bien-être animal est déjà reconnu dans l’opinion et le sera de plus en plus. Comment tolérer qu’encore plus de cochons et donc d’êtres sensibles soient parqués quasiment les uns sur les autres en permanence, dans un bâtiment les privant de lumière naturelle, d’air libre et sur un sol ajouré au-dessus de leurs excréments.. Des animaux gavés d’antibiotiques pour faire face à des conditions sanitaires difficilement supportables . Une maltraitance autrement plus conséquente que celle pointée récemment par les entraîneurs de chevaux du Cergo à Senonnes contre la nuisance supposée des éoliennes.

Europe Écologie Les Verts estime que les zones rurales méritent beaucoup mieux que ces projets d’un autre âge qui ont ruiné la filière agricole. Une agriculture biologique et paysanne respectueuse, génératrice de plus d’emplois, alliée à une politique de circuits courts, de redynamisation des centre-bourgs, du développement du télétravail, avec des emplois locaux dans le domaine de l’isolation, des alternatives de transports ou encore des énergies renouvelables sont autant de leviers bien plus positifs et prometteurs.

Romain Laveau, porte-parole EELV49

Daphné Raveneau et Henri-Claude Houssais, co-coordinateurs EELV49