L’adoption du budget supplémentaire est généralement caractérisée par des ajustements de crédits. Mais celui voté lundi soir au Conseil Municipal d’Angers va bien au delà de ce simple exercice comptable. »Ces décisions sont les premiers actes de la nouvelle majorité municipale et traduisent donc l’état d’esprit et la vision du projet pour notre ville » rappelle Estelle Lemoine Maulny, co-animatrice du groupe local d’EELV Angers.
Le fait principal est la réduction de plus de 12 M€ des engagements budgétaires.« Avec la crise et la réduction des dotations, cette baisse n’est pas une surprise » poursuit la Conseillère Municipale d’opposition. «Mais les choix de coupes budgétaires illustrent l’idéologie qui guide la nouvelle majorité ».
« Retrait de 4M€ pour Rives Nouvelles, soit le report ou l’abandon des projets de la Promenade du Bout du Monde et de l’Allée des Platanes, diminution de 400 000 € des aménagements cyclables » énumère Vincent DULONG, co-animateur du groupe local. Certes les crédits supplémentaires pour la voirie satisfont l’ancien adjoint au Maire en charge de cette délégation, mais il précise toutefois « qu’il faut se méfier d’un effet trompe l’œil car les crédits cumulés ne dépasseront pas le niveau d’engagements de l’équipe précédente et on ne connaît pas le détail des priorités de ce plan d’urgence sauf le report en 2015 de la Rue René Gasnier… ».
Vincent Dulong est en revanche stupéfait de la baisse des recettes de stationnement « la mise en place de la 1ère heure de stationnement coûtera 250 000 € pour 5 mois, soit plus de 500 000 € pour 1 an, le tout à la charge des contribuables angevins ! ». Estelle Lemoine Maulny déplore de son côté « la baisse de 900 000 € pour les investissements sur le logement » alors « que dans le même temps la Ville saisit la Région dans le cadre du fonds pour le logement social afin de financer des caméras de vidéosurveillance » indique le Conseiller Régional.
« Les choix portés par cette nouvelle majorité ne sont pas les nôtres » précisent les deux co-animateurs « car ils remettent en cause la stratégie de reconquête des espaces publics, de développement des modes actifs et de transports publics et ils dégradent au final la qualité de vie des angevins». Et de conclure, « Ces actes sont à contresens des défis que nous devons relever pour assurer les besoins essentiels de nos concitoyens et assurer la cohésion et le bien vivre de notre communauté, nous ne pouvons que le regretter ! »