A l’heure où s’ouvre la COP23, sommet international sur le climat à Bonn, Europe Ecologie appelle Christophe Béchu, président de l’agglomération d’Angers, à relancer un plan climat ambitieux pour notre territoire après 3 ans d’inaction.
Depuis 2014, rien de nouveau n’a été impulsé pour lutter localement contre le réchauffement climatique. Ce n’est pas les écologistes qui l’inventent. C’est simplement ce qu’indique le bilan d’étape du plan climat qui a été dressé en 2016, pointant même un essoufflement depuis le changement de majorité. Christophe Béchu indique, dans ce même document, qu’un nouveau plan sera lancé en 2017 à l’échelle du pôle métropolitain. Nous arrivons en fin d’année et toujours rien… L’autre bilan de mi-mandat, c’est que rien de plus n’a été proposé pour lutter contre le réchauffement climatique qui est le grand absent des discours et des actes de Christophe Béchu.
Or, il est urgent de préparer notre territoire au changement climatique si nous voulons que nos populations y résistent dans les meilleures conditions. Voici quelques propositions concrètes que nous formulons ici :
- Plutôt qu’un plan urgence voirie, la collectivité doit désormais se tourner vers un plan d’urgence énergie. Il s’agit de mettre le paquet sur l’isolation et le développement des énergies renouvelables pour rendre Angers plus autonome. C’est un formidable gisement d’emplois locaux, d’autant plus que nous avons la chance d’avoir des entreprises telles qu’Eolane en pointe sur le solaire.
- L’abattage d’une multitude d’arbres sur plusieurs avenues d’Angers cette année est une faute. C’est le gâchis d’un patrimoine qui est pourtant un garde-fou précieux en cas de canicule. Notre ville doit développer plus de trames vertes pérennes qui ne soient plus tributaires des aménagements de réseaux.
- Les périodes de sécheresse alternant avec des épisodes d’inondation risquent d’avoir un impact fort sur nos basses vallées. Dès à présent, l’agglomération doit augmenter les capacités de stockage individuelles et collectives pour limiter les impacts d’inondation. Elle doit mener une vaste concertation avec les acteurs des bassins versants pour mieux anticiper les restrictions, voire de futurs rationnements. Notre dépendance vis-à-vis de la Loire pour ce qui est des points de captage d’eau potable pose question.
- Le maintien de l’ancienne autoroute en centre-ville, le report de la 2nde ligne de tramway ou le manque de financement pour le vélo sont autant de signaux négatifs qui devraient être revus au plus vite.
- Les circuits courts, les éco-filières, l’économie circulaire, la recherche doivent être davantage encouragés. C’est un des points sur lequel le plan climat a le moins avancé alors que de nombreuses pistes concrètes étaient établies ; alors que les opportunités sont fortes et que le développement économique était mis en avant par le président de l’agglomération.
Nous souhaitons que le président prennent enfin en charge ces dossiers à leur juste mesure pour porter une réelle ambition dans ce domaine, pour qu’Angers redevienne dynamique et inventive dans ce domaine.
Romain Laveau, porte-parole EELV de l’agglomération d’Angers