Angers : « Végétaliser pour embellir », la vision réductrice et datée de la majorité

Depuis un mois s’étendent un peu partout en ville de grands panneaux vantant Angers comme ville verte. A l’heure de l’inauguration emblématique de l’allée Jeanne d’Arc, qu’en est-il exactement ? Beaucoup de greenwashing autour d’une conception du végétal réduit à sa fonction décorative.

Angers a incontestablement un nombre d’atouts importants qui en font une ville verdoyante et agréable à vivre. Elle est d’ailleurs classée depuis de nombreuses années comme étant à la pointe dans ce domaine. Les espaces verts y sont conséquents. Le végétal est un secteur d’activité historiquement important qui a des répercussions sur la politique de la ville. Dès les années 2000, la réduction des pesticides, la gestion différenciée des espaces et de leur biodiversité, les micro-jardins ont intégré fortement la politique municipale notamment sous l’impulsion des Verts.

Après 4 ans de mandat, le bilan de Christophe Béchu est peu reluisant. Le grand projet de continuité végétale entre la mairie et le château révèle une conception du végétal en ville uniquement vu sous l’angle esthétique. Pour faire court, végétaliser le centre-ville, c’est bien parce que c’est beau ! Tout le monde en sera d’accord, mais ce discours est réducteur et surtout très daté. Pendant ce temps, des artères entières de la ville ont vu leur patrimoine arboré décimé et pas qu’en bordure de la future ligne de tramway. C’est par exemple le cas de l’avenue Gasnier où l’alignement des arbres n’a été préservé que d’un côté.

L’enjeu pour la ville est pourtant bien plus vaste. Il s’agit de constituer un réseau ambitieux et continu de végétation et de biodiversité dans tous les quartiers de la ville. L’objectif est triple :

  • améliorer la qualité de l’air. Un arbre peut retenir jusqu’à 5,4 tonnes de CO2 par an.
  • lutter contre l’effondrement de la population des oiseaux ou des abeilles en leur offrant des espaces de refuges et d’approvisionnement.
  • face aux enjeux du réchauffement climatique, végétaliser et arborer nos rues, c’est réduire la chaleur en ville en période de canicule. C’est également réduire les besoins en climatisation des bâtiments environnants !

Cette politique sera d’autant plus efficace qu’elle sera accompagnée d’un développement fort de l’éducation à l’environnement. Nous proposons que toutes les écoles soient pourvues d’espaces végétalisés, de jardinage et de compostage. La maison de l’environnement et la ferme de l’île Saint-Aubin doivent recommencer à accueillir des scolaires et des enfants des centres de loisirs. Les jardins partagés, les vergers doivent être beaucoup plus développés et soutenus.

Romain Laveau, porte-parole EELV de l’agglomération d’Angers

Angers : Végétaliser pour embellir, la vision réductrice et datée de la majorité

Depuis un mois s’étendent un peu partout en ville de grands panneaux vantant Angers comme ville verte. A l’heure de l’inauguration emblématique de l’allée Jeanne d’Arc, qu’en est-il exactement ? Beaucoup de greenwashing autour d’une conception du végétal réduit à sa fonction décorative.

Angers a incontestablement un nombre d’atouts importants qui en font une ville verdoyante et agréable à vivre. Elle est d’ailleurs classée depuis de nombreuses années comme étant à la pointe dans ce domaine. Les espaces verts y sont conséquents. Le végétal est un secteur d’activité historiquement important qui a des répercussions sur la politique de la ville. Dès les années 2000, la réduction des pesticides, la gestion différenciée des espaces et de leur biodiversité, les micro-jardins ont intégré fortement la politique municipale notamment sous l’impulsion des Verts.

Après 4 ans de mandat, le bilan de Christophe Béchu est peu reluisant. Le grand projet de continuité végétale entre la mairie et le château révèle une conception du végétal en ville uniquement vu sous l’angle esthétique. Pour faire court, végétaliser le centre-ville, c’est bien parce que c’est beau ! Tout le monde en sera d’accord, mais ce discours est réducteur et surtout très daté. Pendant ce temps, des artères entières de la ville ont vu leur patrimoine arboré décimé et pas qu’en bordure de la future ligne de tramway. C’est par exemple le cas de l’avenue Gasnier où l’alignement des arbres n’a été préservé que d’un côté.

L’enjeu pour la ville est pourtant bien plus vaste. Il s’agit de constituer un réseau ambitieux et continu de végétation et de biodiversité dans tous les quartiers de la ville. L’objectif est triple :

  • améliorer la qualité de l’air. Un arbre peut retenir jusqu’à 5,4 tonnes de CO2 par an.
  • lutter contre l’effondrement de la population des oiseaux ou des abeilles en leur offrant des espaces de refuges et d’approvisionnement.
  • face aux enjeux du réchauffement climatique, végétaliser et arborer nos rues, c’est réduire la chaleur en ville en période de canicule. C’est également réduire les besoins en climatisation des bâtiments environnants !

Cette politique sera d’autant plus efficace qu’elle sera accompagnée d’un développement fort de l’éducation à l’environnement. Nous proposons que toutes les écoles soient pourvues d’espaces végétalisés, de jardinage et de compostage. La maison de l’environnement et la ferme de l’île Saint-Aubin doivent recommencer à accueillir des scolaires et des enfants des centres de loisirs. Les jardins partagés, les vergers doivent être beaucoup plus développés et soutenus.

Romain Laveau, porte-parole EELV de l’agglomération d’Angers