L’épisode de canicule qui frappe notre pays a, d’ores et déjà, plusieurs conséquences.
En Maine et Loire, nous subissons des pics de pollution à l’ozone et une forte dégradation de la qualité de l’air. A la veille de la première vague de départs en vacances, EELV 49 appelle les présidents des agglomérations d’Angers, Saumur et Cholet ainsi que le conseil départemental à rendre les transports gratuits dès vendredi afin de faire baisser la circulation automobile. Les écologistes insistent sur l’importance de la situation qui doit amener le préfet à réduire les vitesses autorisées, notamment sur les rocades et les axes rapides.
Les fortes chaleurs ont, par ailleurs, provoqué, dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs incendies de transformateurs électriques en Vendée et dans d’autres départements, entraînant des perturbations sur le réseau électrique. En Bretagne et en Pays de la Loire, ces perturbations ont été très sérieuses, puisqu’au moins 600 000 foyers ont été privés d’électricité.
En Normandie, ce sont près de 130 hectares de récoltes qui ont été détruits par le feu.
Si de tels niveaux de chaleur sont aujourd’hui exceptionnels, il est désormais admis que le réchauffement global va entraîner leur multiplication : le dérèglement climatique, c’est aussi la répétition plus fréquente d’événements météorologiques extrêmes. Les pics de pollution comme les avaries du réseau électrique sont des symptômes très concrets, vérifiables et indiscutables, de la fragilité de nos modes de vie face au changement climatique.
Pour être plus solides face aux épisodes climatiques extrêmes, et d’abord pour en réduire les conséquences, il faut engager sans tarder la transition écologique de nos économies, de nos modes de vie, de transport ou de production – notamment électrique. Il va falloir anticiper, et engager les changements nécessaires, sans rester scotchés aux vieilles habitudes (la voiture partout, des réseaux électriques surdimensionnés, des villes étouffantes de chaleur parce qu’on n’y tient pas compte de l’environnement…). Faute de quoi, nous nous exposons à des risques et des coûts bien supérieurs à celui du changement.
Julien THOMAS, pour EELV 49