Circulaire Collomb et projet de loi Macron : 2 étages supplémentaires dans l’inhumanité

Europe Écologie – Les Verts 49 dénonce le fossé entre les mots et les actes du gouvernement français. Loin des discours de respect et d’ouverture du Président de la République, force est de constater que l’accueil des réfugié.es en France, déjà indigne, ne ferait qu’empirer avec un nouveau durcissement.

Daphné Raveneau, coordinatrice EELV49 dénonce la proposition de loi actuellement en discussion : »Elle permettrait, entre autres, l’allongement de la rétention administrative de 45 à 90 jours, voire 115 jours ! C’est inacceptable alors que ces centres sont déjà surpeuplés et en tension permanente ». Accueillir pas retenir.

Pour EELV les droits fondamentaux des personnes migrantes doivent être respectés de toute urgence. Les écologistes soutiennent l’inconditionnalité de l’accueil alors que le gouvernement poursuit sa politique de tri dans les structures d’hébergement d’urgence. La demande du gouvernement aux associations de recenser les étranger.es en hébergement d’urgence est une honte. Les associations et le Défenseur des droits ont raison de demander le retrait de la circulaire Collomb.

Il ne peut y avoir de « en même temps » apposé aux valeurs de la République. Il ne peut pas y avoir de « en même temps » quand il s’agit de la survie d’hommes, de femmes et d’enfants ». Une nouvelle politique migratoire doit être élaborée en lien avec les associations qui agissent pour l’accueil, bien souvent en substitution aux missions de l’État. Elle devra également mettre fin à l’ignoble « délit de solidarité » comme Matthieu Orphelin et Stella Dupont semblent être prêts à le faire. EELV salue les initiatives de citoyen·ne·s, comme Cédric Herrou ou Pierre-Alain Mannoni, des citoyen·ne·s solidaires qui agissent depuis des années sur tout le territoire et font de notre pays une terre d’accueil, de respect et de solidarité.

Henri-Claude Houssais, coordinateur EELV49, interpelle ces mêmes députés sur la situation des déboutés du droit d’asile présents depuis plusieurs années sur le territoire, avec des enfants souvent nés ici, scolarisés et intégrés. Ces femmes et ces hommes survivent, avec l’aide des collectifs et des associations, sans espoir, sans futur, toujours dans la peur et l’angoisse. Sont-ils condamnés à la clandestinité à vie? Encore une fois pendant combien de temps l’État laissera-t-il pourrir ce dossier ? Pour en sortir « par le haut », et redonner espoir à celles et ceux qui ont déjà tant subi, une seule voie : la régularisation massive sans condition.

EELV appelle les députés du Maine-et-Loire à peser dans les discussions sur le projet de loi « asile-immigration » afin de rompre avec la logique du tout-répressif. Les crises humanitaires et climatiques s’accentuent sur notre planète, mettant en évidence l’augmentation/ l’accroissement des déplacements des populations concernées et le besoin de solidarité internationale. Le gouvernement et les parlementaires doivent se montrer à la hauteur de la tradition d’accueil et d’ouverture que témoigne aujourd’hui la population française, fidèle à la devise « Liberté Égalité Fraternité ».

Daphné Raveneau et Henri-Claude Houssais, co-coordinateurs EELV49

Romain Laveau, porte-parole EELV 49

Chantal Mathieu, adhérente EELV, collectif de soutien aux sans papiers et à l’association asile et partage