Après avoir creusé le déficit de plus de 300 millions d’euros ces dix dernières années, la majorité sortante veut continuer à emprunter tout en supprimant des emplois. Il est temps d’en finir avec cette gestion désastreuse.
Le président du Conseil Général peut toujours se plaindre de la réduction des dotations de l’Etat alors que le budget lié au RSA augmente. Oui, c’est vrai. Mais cette raison est loin d’expliquer la dette actuelle du département. Le programme de mise à 2×2 voies a très largement creusé ce gouffre financier. 273 millions injectés sur la seule période 2006-2009 ! Un choix dogmatique qui met aujourd’hui à mal le cœur même de ce que doit être l’action d’un conseil général, c’est-à-dire l’action sociale, la solidarité.
Dans l’émission Quai des Carmes, Christian Gilet annonce qu’il ne renouvellera pas la quasi-totalité des départs en retraite des salariéEs du département. Quid de l’assistante sociale, du secrétaire administratif, de la cheffe de cuisine d’un collège , de l’infirmier de la PMI (protection maternelle infantile) ? Ils ne seront plus remplacés. C’est le service public qui est donc amputé à l’heure où il devrait être renforcé, notamment dans les zones rurales. Ces coupes sombres et aveugles doivent se faire au nom d’un déficit que cette majorité a elle-même suscité.
EELV 49 dénonce cette gestion calamiteuse et cette vision comptable hors-sol. Le Conseil Général doit plutôt stopper le recours à la dette et réduire ses investissements. Cela passe d’abord par l’arrêt immédiat du plan de mise à 2×2 voies. Les moyens humains et la qualité du service public rendu doivent pour leur part être préservés. Ce qui n’empêche pas une redéfinition et une remise à plat des services, notamment en vue de la réforme territoriale.
Romain LAVEAU, secrétaire départemental EELV