Les questions environnementales sont de plus en plus au centre de nos débats de société. Ces derniers mois, le glyphosate, le mix énergétique, les assises de l’alimentation, Notre-Dame des Landes, le sommet mondial sur le climat ont été autant de sujets qui ont occupé la Une de nos journaux. Cela montre une prise de conscience qui est liée à une nécessité. Celle de limiter le plus possible les effets dramatiques liés au réchauffement climatique qui s’installe ; à la dégradation de notre planète qui est de plus en plus visible. Là aussi, la fonte des glaces, les phénomènes météo extrêmes qui s’accentuent, l’effondrement de la diversité animale et végétale nous mettent devant un fait accompli angoissant.
Sur le plan politique, l’écologie est structurée dans de nombreux pays mais rarement au pouvoir. Beaucoup considèrent que l’écologie ne s’occupe que des questions environnementales et que son champ d’action est donc limité. D’autres craignent qu’une remise en cause profonde de notre modèle de développement aboutisse à un recul économique, à plus de chômage et de pauvreté. Quand les écologistes participent à des gouvernements, ils sont trop souvent une variable d’ajustement qui obtient gain de cause sur quelques dossiers symboliques et non sur des axes structurants. Pire, ils sont parfois de simples faire-valoir.
Le débat sous-jacent est celui qui existe entre écologie d’accompagnement et écologie de transformation. Les tenants de la 1ère voie considèrent qu’il faut aller se frotter à l’exercice du pouvoir pour faire avancer les choses même si c’est à petits pas (ce que fait Nicolas Hulot aujourd’hui). Les seconds pensent que les enjeux actuels nécessitent une action politique d’ampleur et un réel virage vers une transition écologique réelle et plus de justice sociale.
Dans un contexte de recomposition de l’échiquier politique français, notre responsabilité est de faire émerger un grand mouvement à même de porter et de mettre en œuvre cet idéal de transformation. Cet espace politique est aujourd’hui orphelin alors qu’il est sans aucun doute très large. Entre deux forces peu démocratiques que sont France Insoumise et En Marche. Entre vouloir avoir raison tout seul – quitte sortir de l’Union Européenne – et devenir les plus libéraux de l’Europe libérale.
Récemment, Pascal Durand, eurodéputé, disait fort justement : « Si l’on veut peser, il va falloir laisser au vestiaire notre patriotisme d’appareil ». Forts de cet idéal écologiste, forts de son imprégnation dans la société, nous, Europe Ecologie Les Verts, devons être les artisans, avec d’autres, de la formation de ce grand mouvement de transformation et d’alternative au libéralisme dans l’année qui vient !
Romain Laveau, porte-parole EELV 49