Le conseil général doit sortir de la logique du tout-routier

A quelques jours du premier tour des élections cantonales, le conseil général nous dévoile par voie de presse son intention de finaliser la mise en 2×2 voies sur l’axe Brissac-Quincé/Mûrs-Erigné ainsi que d’agrandir l’échangeur de Haute-Perche faisant la jonction avec l’autoroute Angers/Cholet à hauteur de Mûrs-Erigné.Chiffré entre 10 et 14 millions uniquement pour l’échangeur, l’objectif est de « fluidifier la circulation ». Il ne s’agit même plus de désenclaver un territoire, mais seulement de faire gagner deux ou trois minutes sur une portion qui connaît des ralentissements le matin en provenance de Brissac. Rapprocher les territoires, rendre les déplacements des habitants de la périphérie de l’agglomération plus faciles sont des objectifs louables. Mais dans ce cas, il nous faut avoir une vision globale et à long terme. Arrêtons de prendre le problème à l’envers. Nous devons regrouper les flux plutôt que d’agrandir les tuyaux. Nous devons donc investir ces sommes dans le covoiturage, des réseaux de TER et de bus performants. Les citoyens y sont prêts pour peu que l’alternative soit fiable, rapide et à un coût raisonnable.

La majorité départementale UMP préfère investir des millions d’euros et gaspiller plusieurs dizaines d’hectares de terres pour « fluidifier ». Mais jusqu’où irons-nous ? Car tous les matins, les voitures roulent aussi au ralenti en venant de Feneu ou de Tiercé. Les agglomérations ne peuvent pas absorber un trafic routier croissant, il est inévitable que cela coince. La solution toujours avancée par le Conseil Général d’élargir nos routes indéfiniment est passéiste. Cinquante ans d’investissement dans ce sens n’ont jamais supprimé les bouchons et les encombrements aux heures de pointe.

A l’heure où le coût de l’essence augmente de manière très importante, il est urgent de penser à d’autres solutions de déplacements que l’automobile individuelle. Il est urgent aussi d’économiser nos différentes sources d’énergie pour ne pas porter atteinte aux besoins des générations futures. Les candidats d’Europe Ecologie Les Verts défendront au Conseil Général un redéploiement des budgets d’investissement de mise en 2×2 voies vers les investissements en faveur des TER, des bus, du covoiturage, de l’autopartage, des aménagements cyclables… Solutions qui nous permettront, sur le long terme, d’alléger le coût de nos déplacements et de limiter l’impact du réchauffement climatique annoncé.

Romain LAVEAU – Porte parole d’Europe Ecologie Les Verts