Le SISTO pratique l’enfumage

Par Alain FRAPPIN. Le SISTO pratique la politique de l’enfumage à tous points de vue.

Après la réforme au forceps de l’enlèvement des ordures ménagères sur les communes adhérentes, le SISTO parle de débuts encourageants. Il avance un taux de présentation des nouveaux bacs de 38%, plus la collecte sélective “volontaire et obligatoire” qui serait au niveau attendu.

Mais où sont passés les 62% de bacs restants non présentés à l’enlèvement ? Gardés par des habitants mal informés en attendant une prochaine collecte ou bien éliminés par leurs (mauvais) soins , c’est-à-dire brûlés ou enfouis quelque part en campagne ? Ce brûlage risque d’augmenter le taux de dioxine qui retombera sur les jardins et les champs pour se retrouver dans le lait et autres aliments. Les bovins pourraient ingérer les plastiques disséminés, ce qui leur serait fatal. La pollution sera telle moins importante avec des centaines d’automobiles pour emmener les ordures plutôt qu’un seul camion ? C’est le dernier des soucis du SISTO.

La loi oblige les collectivités à ramasser les ordures ménagères au moins une fois par semaine. Les contraintes brutalement imposées ne vont pas dans ce sens. Beaucoup d’habitants n’ont pas compris que 2012 était une simple année test pour le nouveau système. Il réduise drastiquement le collectage mais probablement pas encore leurs déchets.

Les nouvelles mesures ont été prises à l’envers sans l’accord explicite de la population. Le SISTO a oublié que sans la participation active de chaque citoyen, ce système est voué à l’échec comme le prédisent les réactions. Une information par une simple feuille distribuée dans les boites aux lettres est vraiment très insuffisante. Pourtant réduire ses déchets en commençant par une vigilance sur les emballages de nos achats est très important pour la planète.

Les raisons économiques de cette réforme masquent mal la forte pression exercée par les sociétés soustraitantes du SISTO au détriment de l’intérêt général et de celui des salariés de ces sociétés. Les coûts sont compressés au bénéfice des actionnaires et pas de celui des citoyens, au détriment du service public avec la complicité du bureau du SISTO. Il doit reprendre cette opération à partir de zéro et revenir à l’ancien système en attendant. Nous pensons à EELV qu’il y a urgence.

Alain FRAPPIN, groupe local EELV du Segréen