Suite à l’expulsion du 48 rue Lionnaise jeudi matin, les Verts du Maine et Loire se joignent aux associations et aux demandeurs d’asile afin qu’une solution de relogement soit trouvée sans séparer les familles, sans esseuler qui que ce soit. C’est ce qu’ils souhaitent depuis le début. Les Verts déplorent par ailleurs les violences qui ont eu lieu envers les manifestants samedi dernier. Manifestants parmi lesquels des associatifs, des volontaires ou simples citoyens apportent depuis plusieurs semaines leur soutien moral voire matériel aux demandeurs d’asile. C’était également le sens des cours de français, de la création d’un jardin et bien d’autres actions qui étaient organisées au 48.
Nous appelons le Préfet à assumer ses responsabilités en la matière, soit la prise en compte réelle des dossiers et le respect plein et entier des droits dûs aux demandeurs.
En l’occurrence, ne nous trompons pas de cible. La Ville d’Angers soutient fortement les structures d’accueil (le Centre Communal d’Action Social, le Point Accueil Santé Solidarité) et les associations compétentes en ce domaine, que ce soit l’abri de la Providence ou Notre-Dame de l’Accueil. Pour répondre aux sans-abris qui s’inscrivent dans une démarche libertaire, nous proposons d’étudier la faisabilité de l’ouverture d’un lieu social autonome à Angers ou dans une autre commune de l’agglomération, à l’image de ce qui existe par exemple avec les Tanneries à Dijon.
En tout cas, l’Etat ne peut plus se défausser sur les associations et les collectivités locales dans ce domaine. Ce, alors qu’il criminalise les volontaires accompagnant humainement les sans-papiers, tout en menant une politique d’expulsion basée sur le chiffre, sur une « rentabilité affichée » qui est démagogique, choquante et humainement dramatique. Les Verts et Europe Ecologie refusent « l’Europe forteresse » qui ne fait qu’aggraver les drames humains et proposent dans leur programme un véritable statut européen des réfugiés.
Romain LAVEAU, Porte-parole