Le groupe VYV3 a annoncé de manière précipitée la fermeture de la pouponnière PIMLOO à Angers, ouverte en juin 2018. Cette fermeture entraînant la suppression de 14 places d’accueil et de 17 emplois est incompréhensible, et d’autant plus que les places d’accueil manquent aujourd’hui. Une quarantaine d’enfants en attente de placement restent en danger dans leur famille faute de places dans des structures d’accueil.
Le conseil départemental de Maine-et-Loire, propriétaire des locaux, vend les bâtiments alors qu’il n’y a pas de solution de relogement. Un nouveau bâtiment était en projet depuis plus de 2 ans, mais il n’est toujours pas sorti de terre et aucune information sur l’avancement de la construction n’a été communiquée au comité social et économique (CSE) du Groupe Vyv Pays de la Loire depuis de longs mois. Après les rapports critiques de la Chambre régionale des comptes et de la Cour des comptes sur la politique de protection de l’enfance du Maine et Loire depuis plusieurs années, l’annonce soudaine de cette fermeture est un coup supplémentaire porté directement aux salariées et aux enfants.
La situation est déplorable pour les enfants. Les 14 tout-petits, de 0 et 5 ans, qui sont accueillis dans cette institution faute de place en famille d’accueil, et dont certains sont déjà scolarisés dans l’école voisine, vont devoir déménager ailleurs, probablement loin, et loin de leurs parents. Les bases théoriques de la notion d’attachement, qui seule peut faire la réussite du placement, sont au mieux ignorées au pire bafouées. Dans les deux cas, les manquements sont graves, ils produisent des vécus d’enfant-paquet et n’offrent pas les conditions de leur bon développement.
La situation est aussi déplorable pour les salariées. Aucune perspective pérenne n’est proposée à ce jour pour garantir le maintien des emplois. Les décisions sont prises sans concertation. Alors que les conditions de travail sont déjà difficiles en temps normal (manque de matériel et de jeux pour les enfants, seulement un demi poste de chef de service pour une structure de 17 salariées…), elles deviennent insoutenables pour les professionnelles.
Il incombe aujourd’hui au Département du Maine et Loire et au Groupe Vyv Pays de la Loire de réagir rapidement pour augmenter les places d’accueil dans le département, maintenir cette pouponnière, offrir un cadre sécurisant pour les enfants et maintenir les emplois.