Obnubilé par ses effets d’annonce électoraux, Christophe Béchu va mettre en avant ce lundi les économies réalisées avec RATP Dev pour les transports en commun. Des économies imposées sur le dos des villes de 1ère couronne qui vont voir une réduction sensible du nombre de bus. Les ambitions écologiques affirmées lors des vœux du maire sont déjà en berne. La gouvernance angevino-angevine imposée sur ce dossier marque un recul démocratique manifeste.
Aujourd’hui, nos villes doivent faire face à une pollution de l’air qui cause la mort prématurée de milliers de personnes. Les défis imposés par le réchauffement climatique nous obligent à développer les alternatives à la voiture individuelle. Il est donc nécessaire de renforcer notre réseau de transports en commun qui en est un maillon essentiel. En cela, le contrat proposé avec RATP Dev n’est clairement pas à la hauteur.
Alors que Christophe Béchu a su se montrer très dépensier sur la ville d’Angers en triplant sa dette, il se fait un point d’honneur à mettre en avant l’économie de cinq millions d’euros faite chaque année avec ce nouveau contrat… S’il faut saluer certaines avancées telles que la réduction des tarifs pour les personnes en situation de handicap, ces économies se feront bien au détriment de l’offre de transport qui va se recentrer sur la commune d’Angers ainsi qu’au détriment des plus pauvres souvent captifs du réseau. Ce en réduisant clairement l’offre de bus en première couronne lors de la mise en service de la 2ème ligne de tramway fin 2022.
Plutôt qu’assurer une concertation depuis le début avec les maires de l’agglomération pour renforcer l’offre de transports en commun, Christophe Béchu a préféré donc imposer ses vues et jouer de l’effet d’annonce pré-électoral. Quitte à se contredire et promettre de rediscuter le contrat une fois les élections passées et donc revenir sur les économies avancées plus tôt…
Les écologistes regrettent également qu’il n’y ait pas plus d’ambition affichée pour développer de nouveaux couloirs de bus et aller vers des lignes de busway desservant Les Ponts-de-Cé, St-Barthélemy et Trélazé, le renforcement de la ligne 5 circulaire ou encore une tarification sociale et progressive.
Les élus peuvent très bien différer le vote prévu pour trouver un accord plus ambitieux. Il n’est pas trop tard pour rediscuter avec RATP Dev en tenant compte de ces besoins et de cet équilibre indispensable avec les communes de la première couronne.
Romain Laveau, porte-parole EELV de l’aggloeration d’Angers