Le collectif Soclova a remis juste avant le début du conseil municipal ce lundi une pétition signée par 674 locataires et Angevins au vice-président du bailleur social, Pierre Picherit.
C’est le résultat d’un travail de porte-à-porte mené depuis près d’un an dans tous les quartiers de la ville par les composantes de ce collectif : Attac, EELV, Générations, LFI, NPA, Pas Sans Nous 49 et le PC. Tous les logements n’ont certes pas été couverts mais à chaque fois l’accueil était très positifs. Les locataires nous ont aussi souvent fait le témoignage de désagréments qu’ils subissaient tels que des fuites d’eau, des problèmes de chauffage, des revêtements vétustes, des adaptations non faites pour des personnes âgées ou handicapées et parfois même des infestations.
Nous nous félicitons que cette action ait d’ores et déjà amené la Soclova à réagir. En effet, elle a effectué en début d’année une remise sur les charges de ses locataires et leur a demandé individuellement les rénovations à envisager.
Nous demandons cependant de la transparence. Nous avons appris grâce aux médias et au rapport de l’Anses, qu’entre 2015 et 2017, 15 millions d’euros de dividendes ont été reversés aux actionnaires de ce bailleur social. Mais depuis, aucune information n’a été divulguée concernant les exercices 2018 et 2019. Une part significative des locataires de la Soclova n’accepte pas que l’argent issu de leurs loyers aille vers les banques ou pallie le budget de la ville pour rénover le centre des congrès. Daniel Di Micoli a argué du fait que cette somme permettait de financer la rénovation urbaine. Il est scandaleux de faire payer un surcoût aux seuls habitants des logements sociaux cette rénovation. Cela doit être un effort collectif et équitablement réparti. Aujourd’hui, ce sont 674 locataires et Angevins qui disent stop à cette pratique.