Christophe Béchu est passé maître dans l’art de différer les annonces délicates ! Ce n’est pas une première. Comme en 2012, le président du conseil général choisit de « jouer la montre » en différant l’annonce des hausses d’impôts. Comme en 2012, les contribuables vont donc devoir payer le solde d’une équation budgétaire connue … depuis le mois de décembre !
Cette équation est pourtant la même dans toutes les collectivités : faut-il toujours augmenter les recettes par l’impôt ou maîtriser les dépenses ? Hormis la politique de solidarité qui doit rester au cœur des engagements du conseil général et être pleinement assurée (ce qui n’est pas toujours le cas…), cette majorité mise trop sur le développement routier au détriment de la maîtrise de sa dette et de la qualité des services publics de proximité (collèges, réseau de bus, etc.).
Est-il toujours pertinent de vouloir « mettre chaque habitant du département à moins de 15 minutes de voiture d’une deux fois deux voies » ? Avec un plan routier départemental prévoyant 90 millions d’euros de dépenses entre 2013 et 2018, on est en droit de s’interroger sur la difficulté du jeune sénateur à appliquer – par lui-même – l’effort demandé aux contribuables. Que reste-t-il pour développer les alternatives (covoiturage, tarification bus attractive…)? L’effort demandé en 2013 aux contribuables ne saurait évacuer la responsabilité que porte Christophe Béchu à l’égard du « tout voiture ».
Pour les écologistes, l’heure est donc à la prise de responsabilité. Notre département doit absolument se désendetter en se concentrant sur la qualité des services publics et la solidarité de proximité.
Romain LAVEAU, coordinateur EELV 49
Estelle LEMOINE-MAULNY, porte-parole EELV 49